Nous y voici, 14 juin 2024, en marche pour une nouvelle journée de grève féministe. On parle d’égalité, on parle de droits des femmes, on parle de la place des femmes dans notre société. Mais pas que…
Nous nous efforçons de faire changer les mœurs, de donner une place égale à chaque personne, de sensibiliser aux problèmes sexistes, et nous continuons à nous heurter à une barrière rigide de stéréotypes.
La montée du masculinisme, le ravage des réseaux sociaux, la manipulation médiatique, la violence faite aux femmes, sont particulièrement inquiétants et impactent les femmes, la société, de manière incontrôlée.
Le constat a un amer goût de rétropédalage!
L’ancrage s’opère dès le jeune âge: j’entends des parents autour de moi me confier leur désarroi face à leur fille d’âge scolaire primaire qui passe 1h devant un miroir avant de se rendre à l’école pour répondre à un idéal de mode, d’archétype féminin, et ainsi éviter des brimades. C’est une situation vécue par beaucoup de parents. La réalité c’est que nous sommes dans une société digitale du paraître, qui prend de plus en plus de place, qui nous glisse complètement entre les mains, et qui est alimentée par des influenceurs, des marques industrielles, qui ont pris le monopole sur ce qu’est la représentation d’un homme ou d’une femme, à des fins uniquement marketing.
Nous revenons indéniablement sur des clichés sexistes où la femme est ramenée à son corps, à l’image et au désir qu’elle suscite. Le retour de manivelle est violent et nous n’avons aucun contrôle!
Tout est lié, la grève féministe n’est pas qu’un combat de femmes, c’est aussi une loupe sur les problèmes qui persistent et qui engendrent immanquablement des discriminations de genres.